PAROISSE SAINT-MARTIN
71240 Sennecey-le-Grand
église paroissiale Saint-Julien de Sennecey-le-Grand
L'église paroissiale Saint-Julien a été édifiée à l'emplacement du château de Sennecey. Construit probablement à la fin du Xème siècle ou au commencement du XIème siècle, restauré au XVème siècle et embelli à la fin du XVIème siècle. Il se composait de bâtiments formant un rectangle autour d’une cour intérieure. Son entrée principale, placée au nord lors de la restauration du XVIème siècle, existait d’abord au sud-est.
De ce château, il ne reste que les communs occupés de nos jours par la mairie et le bastion, musée des S.A.S. du côté est, et par la maison paroissiale, le bastion et les salles municipales du côté ouest. Le château fut acheté par la commune de Sennecey le 29 août 1824, et, en 1825, on fit procéder à la démolition du bâtiment central et de la chapelle.
L’adjudication des travaux de construction de la nouvelle église fut signée le 21 juillet 1826 à la préfecture de Mâcon. L’église fut consacrée le 24 août 1831 par l’évêque d’Autun, Mgr Du Tousset d’Héricourt. En 1860, on érige les deux statues encadrant la façadereprésentant saint Julien et saint Martin.
Les vitraux de la nef : les Apôtres
Les apôtres (du grec apostolos, envoyé) sont les disciples envoyés par le Chrsit pour évangéliser les nations.
A l'origine, il y a douze apôtres formant un collège qui pour fonction d'attester que Jésus, qu'ils ont connu, est bien le Messie. Dans l'énumération que donnent les textes du Nouveau Testament, on présente en tête les quatre disciples qui ont été appelés les premiers : Pierre, André, Jacques le Majeur et Jean.
Puis vient un second groupe de quatre : Philippe, Barthélemy, Matthieu et Thomas. Enfin Jacques (le Mineur), Thaddée (ou Jude), Simon et Judas Iscariote qui est remplacé, après sa trahison, par Matthias.
La piété populaire a transformé tous les apôtres en martyrs (d'où la présence des instruments de supplice en attributs).
Pour vous aider pendant votre visite, des notices sont disposées devant chaque vitrail pour découvrir les personnalités et les vies des Apôtres.
Le vitrail de l'Assomption
Cette tradition de Marie qui s’élève aux cieux après sa mort met très longtemps à s’imposer. Dans l’Eglise d’Orient, on a d’abord fêté la Dormition (Koimêsis), c’est-à-dire le sommeil et l’élévation de l’âme de Marie. L’Assomption n’est guère célébrée, dans ce domaine, avant le IXème siècle. En Occident, Grégoire de Tours en fait mention au VIème siècle en s’appuyant sur des textes apocryphes, les Transitus Mariae. Cette doctrine prend forme entre le IXème et le XIIème siècle. Elle est confirmée par les grands théologiens du XIIIème siècle : Thomas d’Aquin, Bonaventure et Albert le Grand. Le dogme de l’Assomption de la Vierge a été proclamé en 1950 par la constitution apostolique Munificentissimus Deus du pape Pie XII.
Sur le vitrail, l’artiste associe à la figure de la Vierge, portée vers les cieux par deux anges, un épisode purement légendaire de la vie de saint Thomas. L’apôtre refuse de croire à l’Assomption de Marie. Il fait ouvrir son tombeau et le trouve rempli de fleurs. La Vierge, du haut des cieux, dénoue sa ceinture et la laisse choir entre les mains de Thomas. Cette ceinture joue ici le rôle du linceul trouvé par les Saintes Femmes au tombeau du Christ. Cette légende et le culte de la Sacra Cintola qui y est lié, ont pour cadre géographique la Toscane : la cathédrale de Prato accueillit en 1365 cette relique rapportée de Terre Sainte en 1141. Ici, face à Thomas (à gauche), se trouve saint Félix de Cantalice (+1587), ami de saint Philippe Néri, capucin qui marqua l’essor de l’ordre au XVIème siècle et qui fut canonisé en 1712.
Les vitraux du Choeur
La REMISE des CLEFS du ROYAUME à SAINT PIERRE
Pierre reçoit des mains du Christ deux clefs (celle des cieux et celle de la terre – Mt 16,17-19), symboles de la mission que lui confie le Christ : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise (…). Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux ». Contrairement à l’épisode évangélique, les deux personnages ne sont pas entourés des disciples, ce qui accentue l’importance de la mission confiée, et la scène se déroule milieu d’un paysage verdoyant.
Le BON BERGER (Le CHRIST PASTEUR) Dès les premiers temps de l’Eglise, Jésus n’est pas représenté par une image censée reproduire ses traits, mais par une figure symbolique. La scène du Bon Pasteur était très populaire parmi les premiers chrétiens, et le reste encore. Elle trouve sa première origine dans la parole même du Christ : « Je suis le bon pasteur » (Jn 10,11), ainsi que sa parabole du berger parti à la recherche de la brebis perdue : « Quand il l’a trouvée, il la pose sur ses épaules, tout joyeux… » (Lc 15,3-7). Pour saint Irénée, « la brebis perdue est l’homme ». La tradition biblique voit également dans la figure du berger qui conduit son troupeau l’image de Dieu qui conduit son peuple (Ps 23 ; Is 40,11). On trouve cette représentation sur de nombreux sarcophages paléochrétiens puisque le Bon Pasteur est celui qui apporte le salut et procure la vie éternelle aux défunts : « Le bon pasteur livre sa vie pour ses brebis » (Jn10,11). Ici, le Christ, vêtu à l’antique et nimbé de la croix, est représenté portant la brebis sur ses épaule et tenant en main sa houlette de berger. Sa figure se détache d’un édicule, sorte de porte monumentale, dont la partie supérieure peut faire penser à un tabernacle (en lien avec la véritable réserve eucharistique qui se trouve en dessous, sur l’autel du Saint-Sacrement).
La PÊCHE MIRACULEUSE
Deux textes relatent cet épisode. Le premier, rapporté par Luc, fait l’objet de cette représentation : « Jésus monta dans l'une des barques, qui appartenait à Simon, et il le pria de s'éloigner un peu du rivage. Puis il s'assit, et de la barque il enseignait la foule. Quand il eut fini de parler, il dit à Simon: «Avance là où l'eau est profonde et jetez vos filets pour pêcher.» Simon lui répondit: «Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre; mais sur ta parole, je jetterai les filets.» Ils les jetèrent et prirent une grande quantité de poissons, et leurs filets se déchiraient. Ils firent signe à leurs compagnons qui étaient dans l'autre barque de venir les aider. Ils vinrent et remplirent les deux barques, au point qu'elles s'enfonçaient. Quand il vit cela, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus et dit: «Seigneur, éloigne-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur» (Lc 5, 1-11).